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Mauvaise . Graine & les garçons
13 février 2009

The Lost week end.

zzzzz_vania_cinoche<strong>Première partie : Hollywood sur Seine.</strong>

<strong>J’ai noté ,au cours de mes nuits d’insomnies, tandis que je baguenaudais dans l’effarant chaos de la blogosphère à la recherche de quelque pépite à verdir de jalousie, de quelque friandise à déguster jusqu’a l’écœurement, l’importance accordée par nombre d’auteurs à la rédaction, souvent détaillée, des festivités ayant émaillées leurs Week-ends ; festivités tournant généralement autour de trois constantes :

<blockquote>-On boit.
-On tape.
-On baise.</blockquote>

A croire que la plupart des gens disposent d’un espace de liberté, de perte de contrôle, d’oubli de soi, s’ouvrant le Vendredi soir pour se clore le Dimanche matin ; la journée du Dimanche étant,elle,consacrée à se chicaner avec ses confusions,ses embaras, ses gouffres de mémoire, sa bile, ses irritations nasales, ses brulures péniennes et ses douleurs anales.

Mais pourquoi pas, après tout.
J’ai moi-même, et mes fidèles lecteurs ne me contrediront certainement pas, consacré des billets à des sujets bien plus niais que mes Week-end de débauche dans la capitale des Gaules.

Ainsi sacrifiant à l’air du temps, « Mauvaise . Graine » s’en va ce soir vous déballer dans cette langue si riche et qui fait sa gloire naissante, les péripéties, absolument anodines, inodores, insipides ayant ponctuées sa fin de semaine.

Au programme : peoples, paillettes, potins et les nouvelles billevesées du roi Arthur.

Otez les conneries du mioche et vous obtiendrez le sommaire du prochain « Voici » ou « Closer ».

Ceci en dit long sur la qualité interseque de mes récits.

Mais passons.

Vendredi, donc.
Rien d’exceptionnel au ciel de ma vie.
Sandra s’envolant le lendemain matin pour les Maldives, David et moi lui avons consacré notre soirée.
Pour commencer, nous sommes allés voir « L’étrange histoire de Benjamin Button », film dont j’attendais sans doute beaucoup trop .
D’abord parce que, d’ « Alien 3 » à « Zodiac », le cinéma inspiré, expérimental, virtuose et souvent pernicieux de David Fincher m’a permit d'accomplir de bien beaux voyages.
Ensuite parce que Brad Pitt n’est pas le pire comédien au monde ni le plus désagréable à regarder.
Enfin, parce les sujets même du film, la fuite inexorable du temps,l'utopie de l'amour ,la précarité de la mémoire ne pouvaient  manquer d’interpeller une pédale trentenaire.

Adapté d’une courte nouvelle de Francis Scott Fitzgerald, sans doute l’un des écrivains les plus doué –et névrosé-de la « génération perdue », « The Curious Case of Benjamin Button »raconte l’édifiante histoire d’un homme <em>(Brad Pitt)</em> frappé d’une curieuse maladie qui le fait naitre octogénaire au lendemain de la première guerre mondiale et mourir à l’état de nourrisson au début du troisième millénaire.

Mêlant le destin individuel de Benjamin Button à celui de la vaste Amérique, le film traverse le siècle avec élégance grâce à la mise en scène tout en sobriété, en retenue de Fincher, une mise en scène presqu’académique, plutôt surprenante de la part de l’homme a qui l’on doit les audaces visuelles de « Seven » ou de « Fight Club ».
On sent que le gars cherche à reconquérir la confiance d’Hollywood après l’échec relatif de ses derniers opus.
On sent surtout- et c’est là que le bat blesse - que le réalisateur vise l’Oscar <em>(Qu’il n’aura pas, j’en mets mes couilles à couper.)</em>

Car, en dépit d’une scène d’ouverture inspirée, d’une performance technique sidérante <em>(N’oublions pas que la créature, cet enfant vieillard constamment à l’écran pendant la première heure du métrage n’existe pas, mais est le fruit d’une combinaison aussi complexe que révolutionnaire, aussi subtile que nuancée d’effets spéciaux remarquablement indécelables.), </em>en dépit des excellentes prestations de  Pitt et Cate Blanchett (parfaitement crédible en danseuse étoile et bien moins cabotinante qu’à son habitude) , de la présence de guests de luxe <em>( parfaite  Tilda Swinton, trop rare Julia Ormond ,superbe Jared Harris)</em>, d’une photographie tout en transparences et finesses , d’une musique romanesque en diable , « L'Etrange histoire de Benjamin Button » peut se résumer à 2h44 d’ennui abyssal.

Ou lorsque la perfection technique tue l’émotion.

Trop sage, trop léché, trop propre sur lui, jamais le film ne décolle, jamais il ne vous emporte, jamais il ne nous vous touche malgré un final « tire-larme » qui échoue là ou l’épilogue de « Six feet Under », sur un procédé analogue, vous serrait la gorge, vous vrillait le cœur, vous jetais des perles d’eau au bord des paupières.

La faute également à un personnage principal complètement insignifiant auquel on ne parvient à s’identifier à aucun moment et qui traverse les bouleversements de l’Histoire comme ceux de sa propre existence avec une passivité regrétable, lorsqu'un « Forrest Gump », par exemple, aussi crétin soit il, influait sur son propre destin tout en participant à celui de son pays.

Bref, Benjamin Button ressemble aux dires de mon faux frangin à une nuit d’amour entre mes bras.

C’est beau, c’est long et on s’emmerde.

Après le cinoche nous sommes allés souper dans un resto Italien ou nous avons nos habitudes.
Nous en sommes sortis très tard et très saouls ce qui ne nous a pas empêchés une fois rentrés à la maison de nous achever à coup de rhum-Carambar <em>(la recette est simple, vous faites infuser les bonbons dans du rhum ambré, c’est délicieux et  ça vous tue plus vite que la grippe aviaire)</em> tout en matant un chouette polar Rital , « Cemento armato”- littéralement “Ciment Armé” mais dont le titre “Français” est, Dieu seul sait pourquoi, “Vendetta Romana”.-et en souillant honteusement le canapé à chaque apparition à l’écran du sublime Nicolas Vaporidis.

Je vous avais promis du lourd, du signifiant, du passionnant.

“Mauvaise . Graine” tient toujours ses promesses.

La soirée de Samedi fut tout aussi palpitante.

Vous vous souvenez peut être que le père de mon David dirige une boite de prod cinématographique ou émargent également son fiston préféré et notre Sandra Internationale.
Le vieux en ayant ras la casquette de perdre son temps,ses sous ,sa santé à accoucher aux forceps de chefs d’œuvres intellos que seuls les Bosniaques achètent encore,et de caramboller des starlettes dans des studios-meublés, délègue de plus en plus de responsabilités à son rejeton.

Lequel ne s’en sort pas si mal.
Sauf en ce qui concerne les starlettes , faut quand même pas déconner.

Ainsi, Samedi, David était il en charge de représenter la maison familiale à la quatrième édition des “Trophées des jeunes talents”, cérémonie sortie de nulle part pour ne pas aller bien loin , au cours de laquelle d’illustres inconnus parrainés par le magazine “Studio” récompensent d’autres inconnus ayant toutes les chances de le rester.

D’ordinaire, lorsqu’il s’attèle à ce genre de corvée, mon faux frangin y embarque Sandra en qualité de pseudo caution hétérosexuelle, cependant la délichieuse ayant préféré fuir au bout du monde plutôt que de se taper un faux “happening” de plus ,ce fut à “Mauvaise . Graine” qu'il incomba de jouer les plantes vertes sur le tapis rouge.

David n’eut du reste aucun mal à me convaincre.
Deux mots suffirent.

<blockquote>Open Bar.</blockquote>

L'évènement,présidé par un Robert Hossein certes décati mais toujours en verve, se déroulait à l’”Elysées-Biarritz”,classieux complexe Art-Déco situé dans le VIIIe à quelques pas des Champs.
Nous assistâmes sans enthousiasme éxcessifs à l'habituel défilé de jeunes pousses bredouillantes ,lesquelles n’oublièrent pas de remercier leurs parents,grands parents et bisaïeuls mais encore,leurs concierges,leurs animaux domestiques,le président Sarkozy, le camembert Président,l'amour de leur vie pour les cinq prochaines minutes,les frères Lumières, les soeurs Seigner et même Dieu le père pour le privillège qui leur était accordé de recevoir une médaille en chocolat dont nulle feuille de chou ne se ferait l'éccho.

Une fois les autos célébrations et autres cirages de pompes expédiés la foule comme il se doit se rua sur le champagne et les canapés.

Nous retrouvâmes au bar Léa, une jeune costumière d’origine vietnamienne que nous aimions bien et <a href="http://vaniastefan.blogspot.com/2008/12/serenade-trois.html">Truffaut</a> , pique assiette à perpétuité qui, sans jamais avoir écrit la moindre ligne ni filmé la plus pauvre image, se débrouillait toujours pour être de tous les pince-fesses de la capitale.

Truffaut pour une fois ne me colla pas trop, occupé qu’il était à ergoter sur le grand sujet dont débattait la compagnie au grand complet

L’éminence de la remise des BAFTA ? Des Césars ? Des Oscars ? Le triomphe planétaire de  « Twilight »? De « Slumdog Millionnaire » ? La résurrection de Mickey Rourke dans «  The Westler » ? La composition bluffante de Kate Winslet en tortionnaire nazie analphabète dans «  The Reader » ?

Pensez-vous !

Il n’était question que de la prise poids et du maquillage aberrant d’une star de cinéma ,apperçue à la remise des « Globes de Cristal », autre occasion ,honteusement pompée sur les Golden Globes Américains,de se pionarder à l'oeil en distillant des méchancetés tout aussi peu dispendieuses.

Il s’avéra qu’au cours de ce raout mondain,accueilli par notre vénérable "Lido de Paris" voici quelques jours de celà,le maitre de cérémonie,Jean Luc Delarue, annonça avec la subtilité qui le caractérise ,la présence surprise d’« <em>une énorme, une  authentique star </em>», accroche sybilline autant que maladroite déstinée à réduire en peau de chagrin les égos des vedettes de kermesses paroissiales siégeant dans la salle.

Sous un feu nourri d'applaudissements progammés,déboulèrent sur scène un Monsieur dont la dignité résistait assez mal au port d’un veston cravate et d’une jupe plissée blanche <em>( il s’agissait du réalisateur Jean Paul Lilienfeld, auteur de « La journée de la jupe » , sur vos écrans le 25 Mars après une diffusion sur Arte la veille dont on ne voit pas bien ce qu’elle peut apporter à la carrière commerciale de l’œuvre.), </em>un très respectable Monsieur donc,offrant son bras à un quintal de viande porcine engoncé dans une redingote noire, une robe sac noire également , coiffé d’un chapeau étrange à moins qu’il ne s’agisse d’un turban, et tatoué au henné de la naissance de la gorge jusqu’aux yeux.

Mouvement d’effroi parmi les peoples.

Stupeur et tremblements.

Qui est qui parmi ces travestis ?

Belphégor,le fantôme du Louvre?
Nosferatu, fantôme de la nuit ?
Le fantôme de Darth Vador ?

Est ce un gag, un sketch,une galéjade ?
Roselyne Bachelot grimée en Rachida Dati ?
Une hallucination colléctive ?

Que neni , mes chéris !

Du reste, Delarue le confirma dans une phrase démente, incroyable , insensée

: «<em> Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, un tonnerre d'aplaudissements pour Mademoiselle Isabelle Adjani </em>»

Mais plus efficace que tout un discours, voici la vidéo de l’événement.

<div><object width="480" height="381"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/k6lEmqGjrXs6ahWbmd&related=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/k6lEmqGjrXs6ahWbmd&related=1" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="381" allowFullScreen="true" allowScriptAccess="always"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x897lp_isabelle-adjani-aux-globes-de-crist_news">Isabelle Adjani aux Globes de Cristal</a></b><br /><i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/Fredditharry">Fredditharry</a></i></div>

<blockquote>Surréaliste !!!!!</blockquote>

Delarue , jamais à court de connerie , complimentant Adjani d'un « -<em>vous êtes magnifique. </em>» pour le moins éxagéré,tandis que les spectateurs ont juste envie de s’arracher les yeux afin d'échapper à cette vision d’horreur.

L’autre cruche probablement shootée à l’hélium répliquant « -<em>Oui, c’est notre première soirée un peu élégante </em>» alors qu'elle est fringuée façon folle de Chaillot visitant un camps de réfugiés Afghans.

Lilienfeld expliquant laborieusement qu’il est d’autant plus flatté de recevoir un prix (<em>en fait dans le cafouillage général on ne comprend pas très bien si la pépite de cristal est attribuée à Adjani pour son interprétation ou s’il s’agit d’une récompense décernée au film</em>) puisque nul n’a encore vu «  La journée de la jupe », mis à part Jacques Attali, avec lequel ,croit il bon d’ajouter, personne n’a couché.

Gros plan sur un Jacques Attali au bord de la nausée dont on voit bien, le pauvre qu’il n’a pas plus envie de coucher avec Jean Paul Lilienfeld qu’avec Mademoiselle Adjani.

Enfin , pour couronner le tout,la potiche de service remerciant avec effusions Jean Pierre Lilienfeld,sans doute le cousin germain de la soeur de Jean Paul !

Un moment digne d’Ionesco ou de Fellini.

Bref, tout ceci pour vous dire que Samedi soir, le petit monde du cinéma Parigot ne parlait que d’Elle !

Camille Clodette .

Un déferlement de haine comme j’en ai rarement vu !
Une mise à mort!
Une curée !
Comme disait l'autre : " <em>Les ratés ne vous rateront pas</em>."
Truffaut, qu'il eut été plus judicieux en fin de compte de baptiser Uwe Boll - le pire cinéaste de l'histoire du 7eme art, un boucher de la péllicule à faire passer Max Pécas pour Ernst Lubitch-,tout particulièrement.

Bref ,entre règlements de comptes sanglants et parodie de procès Stalinien, l'interprète d'Adèle.H se vit habiller de pieds en cap pour l'intégralité de la saison Printemps-Eté .

Je sais bien qu’Isabelle Adjani ne fut pas toujours très gentille avec ses collaborateurs , je sais bien qu’on ne compte plus le nombre de projets qu’elle a planté à la veille du tournage (<em> de « Prénom Carmen » , au récent « Bal des actrices » en passant par « L’amour Braque », « Maladie d’amour », « L’étudiante », « décalage horaire », « Paroles et  Musique » et même « Basic instinct » , la liste est longue.) </em>les scénaristes qu’elle a fait tourner en bourrique , les producteurs qu’elle a quasiment ruinés,les metteurs en scène dont elle a sinon brisé du moins contrarié la carrière, les passes droits qu’elle a accordé à tort et à travers du temps ou elle présidait la commission d’avance sur recette, ses caprices de divine diva , ses crises d’hystérie sur les plateaux , mais cela justifie t il qu’on s’acharne à ce point sur elle alors que la pauvre vieille n’est plus que l’ombre de la star incandescente qui illumina les années 80 ?

Alors oui elle a forçi, la ménopause n’épargnant pas les déesses de l’écran.
Alors oui ,à force de terminer en camisole dans la plupart de ses films,elle a probablement perdu la raison , mais Rita Hayworth aussi, hélas, avant elle.

D’autre part, il eut été plus courageux de s’attaquer à Mademoiselle Adjani (<em>dont je tiens à le préciser, je ne suis pas un fan inconditionnel</em>) lorsqu’elle régnait sans partage sur le cinéma Français, plutôt qu’aujourd’hui alors que sa beauté est passée et qu’il est devenu quasiment impossible de monter un projet sur son seul nom.

Certes, « Mauvaise . Graine » est une cancanière, une langue de pute, de vipère,de belle mère, de ce que voulez, mais elle ne tire pas sur les ambulances.

Ainsi, Samedi soir, me suis-je donné en spectacle devant une poignée de "Happy Few" se demandant certainement d’où sortait cet hurluberlu au vocabulaire de poissard ,ceci pour les yeux couleur lilas d’une comédienne dont le jeu excessif et maniéré me porte sur les nerfs et dont j'ai toujours trouvé la réputation de beauté parfaite un chouia usurpée.

Encore un des paradoxes de « Mauvaise . Graine ».

Un de plus.

Alors que David ne savait plus ou se mettre, que Truffaut me trouvait soudain nettement moins charmant et que Léa prétendait ne pas savoir qui j’étais, mon téléphone sonna.

Au bout du fil mon cousin Ivan complètement paniqué !

« -<em>On est en boite pédé ! Arthur part complètement en couilles ! Débarque d’urgence !</em> »

J’ai obtempéré aussitôt.

(Suite au prochain numéro)</strong>

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